Réparer les vivants

Ce roman m'a époustouflé ; j'ai été tenu en haleine du début à la fin, ne pouvant envisager le déposer ou le lire en plusieurs fois. C'est à la fois terrible et magnifique, dur et bouleversant. C'est superbement écrit, le style comme les émotions comme la façon de traiter les souvenirs qui remontent en chaque personnage, au fil de leur apparition, au fil des événements, au fil des pages.

C'est terrible et dur car c'est l'histoire de la mort de Simon, 19 ans, et c'est l'histoire et l'effroi de ses proches, de leur prise en charge par le personnel médical où chacun est gagné par ses émotions et ce que sa réveille de son histoire. C'est l'histoire d'une mort cérébrale à annoncer et de la question tellement difficile pour ceux qui restent et pour ceux qui sont là autour du don d'organes. Ça devient alors (c'est la seconde partie du livre) l'histoire d'une course avec le temps...

On ne peut rien en dire d'autre, je ne peux rien en dire d'autre, sauf rendre grâce de la vie en son mystère, m'émerveiller aussi de ce que la médecine rend possible, et penser à ces jeunes pour lesquels j'ai eu à célébrer des funérailles ces dix dernières années et à leurs proches...

Un roman difficile et terrible mais en même temps tellement magnifique et superbe ; signé Maylis de Kerangal.

Maylis de Kerangal, Réparer les vivants, Verticales, janvier 2014, 281 pages (18,90 €).

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