2 Juillet 2021
Ce roman policier, avouons-le d'entrée de jeu, m'aura tout autant agacé que tenu jusqu'au bout. Mais je en regrette pas de l'avoir lu car c'est bien mené, il y a de bons rebondissements.
Oui, ça m'aura un peu agacé, de par quelques ingrédients qui cèdent à mon avis à la mode sociétale du moment (comme s'il fallait forcément qu'un des personnages principaux soit un homosexuel qui ne peut vivre son coming out, et qu'il y ait forcément une allusion à la crise des abus sexuels dans l'Eglise, etc.) et par une construction du roman un peu trop systématisée je trouve (un chapitre “maintenant” alternant très rigoureusement avec un chapitre “autrefois” sans beaucoup de surprise de ce point de vue là).
L'histoire, par contre, nous offre son lot de suspens, de rebondissements, de tension, pour une enquête qui est une quête personnelle d'identité. Imaginez : un jour quelqu'un débarque et vous annonce que vous n'êtes pas celle que vous croyez être mais une enfant disparue il y a des années et des années, à des milliers de kilomètres, que vos parents ne sont pas vos parents, etc. Et vous voilà plongé dans l'histoire complexe d'une famille prise dans l'étau d'une sorte de secte évangélique bien illuminée et dans ce drame auquel elle se retrouve confrontée, celui de la disparition ou de l'enlèvement d'une enfant de deux ans qu'on ne retrouvera jamais...
Au final, je l'avoue et je le redis, c'est pas mal. Un plutôt bon premier roman de cet auteur australien. Pourquoi pas, si vous cherchez un polar d'été et que vous manquez d'idées...
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Christian White, Le mystère de Sammy Went, folio policier, juin 2021 (Denoël, 2019), 396 pages (format poche).