29 Mai 2024
Mercredi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire
[Carmel ND de Surieu]
1P 1,18-25 / Ps 147 / Mc 10,32-45
En méditant ces textes, ce matin, j’ai pensé à quelques appels en Jn 15, ce chapitre que nous avons lu et entendu eu milieu du temps pascal ; quelques appels que je vous livre un peu en vrac et avec mes mots à moi :
Si Pâques et le temps pascal sont maintenant derrière nous, la page d’évangile qu’on vient d’entendre nous redit combien ça reste l’horizon pour nous, nous qui voulons suivre le Christ, et nous qui devons pour cela apprendre de lui à nous abaisser et à nous faire serviteurs : serviteurs de l’autre, serviteurs du salut que Dieu veut offrir à tous les hommes.
Et le salut, nous le savons, c’est concret. C’est l’appel à aimer. Nous aimer les uns les autres comme le Christ nous a aimés. Nous « aimer sincèrement comme des frères », nous a dit St Pierre dans la 1ère lecture, et même nous aimer « intensément les uns les autres ».
Aimer, à l’école de Jésus, c’est déjà savoir être attentif à l’autre, voir l’autre, et oser s’approcher pour lui demander ce dont il a besoin. Souvent Jésus demande : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Et alors on peut rejoindre l’autre en ce qu’il vit et traverse, et oser en ce lieu-là une parole de consolation ou de réconfort ou d’encouragement, oser un geste qui va apaiser et remettre en route, ou qui va soigner ce qui est blessé. Je pense notamment à la parabole du Samaritain en Lc 10.
Aimer c’est concret, on le sait. Et là se joue le salut, dont la résurrection est la manifestation, la révélation : Dieu ne nous laisse pas au pouvoir du mal et de la mort, Dieu veut pour nous la vie, et par son Esprit Saint il peut re-susciter la vie – toute vie – au cœur de toute épreuve.
Voilà d’ailleurs ce que nous avons à demander : l’Esprit Saint, la force de vie et d’amour de Dieu ; l’Esprit Saint que le Christ promet à ses disciples…
En Jn 15 Jésus nous dit que si nous aimons comme lui nous a aimés – et si, pour cela, nous demeurons en lui, en son amour, à l’écoute de sa Parole – alors ce que nous demanderons au Père en son nom, alors cela nous sera accordé.
Alors que demandons-nous ? Demandons-nous comme Jacques et Jean de siéger à la première place ? Demandons-nous la pluie ou le beau temps pour notre bon plaisir ou je ne sais quoi d’autre ?
Est-ce que nous demandons ce que le Christ, lui, demanderait au Père ? N’est-ce pas cela « demander en son nom » ? Et qu’est-ce que le Christ demande au Père si ce n’est pour nous le salut, si ce n’est que notre humanité veuille bien se laisser aimer et sauver de cet amour de Dieu pour nous, et si ce n’est que nous puissions alors rayonner de cet amour pour d’autres et par là-même être des témoins en actes du salut ?
Pour cela le Christ promet l’Esprit Saint que nous avons fêté à la Pentecôte. Voilà ce qu’il nous faut demander – celui qu’il nous faut demander. D’ailleurs Jésus nous l’a bien dit, au chapitre 11 de l’évangile de Luc – à propos de la prière, justement – : « Demandez et vous recevrez… à quiconque demande il sera donné… Combien plus votre Père du Ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » … Amen.