Homélie mercredi 2 octobre 2024

Mercredi 2 octobre 2024 – Les saints anges gardiens

[Carmel ND de Surieu]

Ex 23,20-23a / Ps 91 (90) / Mc 18,1-5.10

Je ne sais, mes sœurs, quelle est votre dévotion, chacune, à votre ange gardien, je ne sais non plus ce qu’en dit la tradition carmélitaine, mais ce que j’aimerais vous partager, ce qui m’interroge toujours avec ces lectures et ce mystère de ces créatures spirituelles du monde invisible, c’est que ce qu’on nous en dit s’applique en fait à Dieu lui-même.

Si j’en crois la 1ère lecture il nous faut les écouter, il nous faut ainsi respecter leur présence, il nous faut ne pas leur résister et nous laisser conduire. Notez d’ailleurs que j’ai fait un petit glissement puisque je parle des anges au pluriel alors que notre texte en parle au singulier : l’ange du Seigneur.

L’écouter, le respecter, ne pas lui résister ; c’est en fait écouter Dieu lui-même et nous laisser conduire par lui. C’est lui, Dieu, qui veille sur nous et qui nous promet sa présence. Et les anges – son ange – sont un peu comme un moyen qu’il utilise et qu’il nous donne, qui sont comme sa présence concrète bien qu’invisible.

Et je me disais : ces anges, ces anges qui sont nos gardiens, ils sont en fait comme un prolongement de Dieu lui-même, une sorte de ramification de sa présence et de l’Esprit Saint.

Et que ce soit avec eux, ou par eux, ou que ce soit dans le silence intérieur et l’écoute du murmure de l’Esprit Saint en nous, c’est bien Dieu lui-même que nous voulons écouter, c’est à lui que nous consentons à remettre nos vies pour que lui nous guide et nous conduise. Et qu’il nous guide et nous conduise jusqu’en cette Terre promise qui n’est autre que le Ciel, c’est-à-dire son Royaume, c’est-à-dire lui-même. Alors, comme les anges de l’évangile de ce jour, nous pourrons le contempler face à face, le voir de nos yeux.

Alors la petite voix intérieure qui nous habitait et nous guidait – celle-là même, peut-être, de notre ange gardien – cette petite voix deviendra visage, celui-là même l’Amour, Dieu qui nous attend et nous précède. Et là, pour toujours, nous pourrons unir nos voix à la louange des anges et des saints ; comme en cette eucharistie, déjà. Amen.