Homélie vendredi 27 décembre 2024

Saint Jean l’évangéliste

1Jn 1,1-4 / Ps 96 / Jn 20,2-8

Avec ces textes, aujourd’hui, la liturgie nous donne à entendre combien le mystère de l’incarnation et celui de la résurrection sont liés. Combien ils sont comme deux faces d’un même mystère, ce mystère que justement la venue du Verbe de Dieu en notre humanité – en notre monde – vient révéler et manifester.

Ce que nous fêtons c’est le salut qui vient – promesse de Dieu –, ce salut qui nous est acquis par la mort et la résurrection du Christ Jésus – don du Père.

À Noël c’est déjà la lumière de Pâques qui vient nous éclairer. Voilà ce que nous sommes appelés à contempler, jour après jour, voilà ce qui nous est annoncé. Sur les ténèbres de nos vies et de ce monde une lumière vient resplendir, celle de la vie plus forte que tout mal, une lumière qui veut éclairer notre route.

Et cette lumière, ce Verbe de vie, elle va nous donner à voir autrement ce qui est et ce que la vie nous donne de traverser. Il s’agira de voir toute chose au prisme du regard aimant de Dieu, et entendre là son appel à vivre – et déjà sa présence avec nous. Il s’agira de pouvoir croire alors en ses promesses de vie, son amour sauveur, et que oui Dieu tient promesses…

L’évangile de ce jour nous dit de St Jean qu’il vit et qu’il crut. Pour nous aussi il s’agira de voir et croire, comme lui qui voit avec les yeux de la foi et de l’amour qui comprend car il connaît et qui peut dès lors garder confiance.

C’est l’appel pour nous – je le redis – à voir, en contemplant jour après jour le Christ en son incarnation, et donc en l’écoutant dans sa Parole. Et croire avec lui, le Christ, en son salut qui est vie…

St Jean nous l’a dit dans la 1ère lecture : « La vie s’est manifestée »… C’est un don à accueillir et un appel, appel à en rendre témoignage. Accueillir la vie même de Dieu et qu’est Dieu, la vie éternelle qui est connaissance intime du Père et de Celui qu’il a envoyé et donné au monde, le Verbe fait chair, son Bien-aimé qui veut nous entraîner avec lui dans l’amour sauveur du Père, cet amour qui se révélera pleinement à la résurrection et qui se donne pour nous en cette eucharistie. Amen.