Purge

Le titre de ce roman est étonnant, comme la photo de sa couverture d'ailleurs. Et pourtant voilà un livre qui mérite qu'on s'y attelle. Prix Fémina étranger 2010, cette histoire n'a rien de singulière ni de déjà écrite. Nous sommes en Estonie, dans les années 90 mais sans cesse renvoyés dans l'après-guerre des années 40. Ce sont trois histoires qui se croisent et s'entremêlent. Presque quatre, même.

Deux femmes se rejoignent. Rencontre improbable entre Aliide, cette vieille solitaire estonienne quasi folle, et  Zara, cette jeune protituée de Berlin, en fuite et qui risque la mort. Deux femmes qui sont elles-mêmes rejoint par leur histoire et par ces deux autres femmes qui traversent les pages de ce roman et qui sont le point de rencontre ente Aliide et Zara.

La lecture de ce roman époustoufflant est, avouons-le, parfois un peu difficile. Il faut jongler entre le présent et le passé de chacune des deux héroïnes, plus les lettres de ce Hans dont on comprend petit à petit le lien qu'il est entre toutes ces femmes et ces histoires. Un roman auquel il faut donc s'atteler et dans lequel il faut vouloir avancer. Mais on n'en est pas déçu, découvrant cette Estonie de l'après libération stalinienne, sur fond de révolution bolchévique et d'après guerre ; et découvrant ce que portent ces deux femmes et comment elles s'apprivoisent et finissent par s'aider...

Sofi Oksanen, Purge, Stock, coll. La Cosmopolite, octobre 2010, 395 pages.

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