26 Octobre 2014
Ce petit livre est ma foi fort sympatique à lire, facile aussi. C'est plus un "exercice" (que Mgr Dagens me pardonne !) de littérature que de la théologie, ou plutôt c'est plus de la théologie sous forme littéraire (entendez : par la fiction) qu'un "exercice" ou un écrit de théologie biblique.
Mgr Dagens, dans ces pages, invente ce qui a pu se passer dans la tête de Judas, celui qui fut le traître, celui par qui Jésus fut arrêté. Et cette histoire (qui est est en partie œuvre théologique ou spirituelle puisqu'elle nous parle de ce que le Fils de Dieu a pu ressentir, ce qu'il aurait pu dire, et donc de qui il est), cette histoire, donc, nous est offerte sous la forme de cinq petites lettres que Jésus aurait pu adresser (pourquoi pas ?!) à cet ami qui s'est brisé (pour reprendre les mots du titre).
Pourquoi pas... Des pages en tout cas plutot plaisantes à lire pour une fin de soirée au coin du feu, en tout cas pour passer un petit moment sympa, simple et sans prise de tête (mais pas plus, je le redis, car il ne s'agit pas pour l'auteur de nous faire un traité de je ne sais quoi ou ce qui pourrait être une biographie de Judas ; Mgr Dagens cite d'ailleurs en annexe tout ce que le Nouvau Testament nous dit de Judas, il n'y a donc pas de quoi gloser plus si ce n'est faire œuvre littéraire par la fiction comme il le fait ici avec ces lettres).
Je profite de ce post, du coup, pour conseiller un autre livre qui m'avait passionné il y a quelques anneés, pas bien plus gros mais plus "dense" spirituellement (ce jugement n'engageant que moi) : L'ennemi d'amour de Frédéric Boyer, chez P.O.L. (1995, 87 pages petit format).
Mgr Claude Dagens, A l'ami qui s'est brisé, Bayard, septembre 2014, 96 pages (petit format), 14 €.