30 Mai 2016
C'est lent, mais c'est beau. C'est l'histoire de Julieta, cette jeune femme apparemment heureuse, qui doit quitter Madrid pour suivre l'homme qu'elle aime, au Portugal. Comment se connaissent-ils ? L'histoire nous le dira. Que vit-elle vraiment et que porte-t-elle en elle ? Là aussi l'histoire nous le dira. Car c'est bien de cela dont il s'agit : l'histoire de la relecture de vie. Et de son écriture.
C'est l'histoire d'une passion qui sera l'histoire de deuils, une histoire de culpabilités aussi. Celle d'un silence, d'une absence, d'un désir pourtant de vie, qui est là, qui fait mal, qu'on voudrait faire passer, qui revient, qui pourrait faire revivre ?
C'est une histoire de femmes surtout, qui croisent ces hommes qui les font être et devenir.
C'est un peu lent au début, mais j'ai trouvé vraiment beau. J'ai aimé, je me suis laissé toucher, je me laisse prendre à ce qui pourrait arriver ensuite mais qui n'est qu'esquissé, introduit, suggéré, laissé en suspens. Car ce qui compte c'est tout le reste, ce sont ces balbutiements que je viens de tenter, ce sont ces images et ces dialogues que nous offre Pedro Almodovar, cette histoire d'une relecture et d'une écriture de vie...
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Un aperçu avec la bande annonce (elle m'avait donné à penser que le film pourrait m'intéresser mais franchement je la trouve finalement en deçà du résultat réel ; j'ai aimé ce film, mais cette bande annonce ne me le laissait pas penser autant que cela).