Que Dios nos perdone

Le film est sombre et lent. Noir, même. Comme l'enquête qu'il raconte, terrible et violente. Un violeur en série, de vieilles femmes...

Nous sommes en Espagne, aux côtés de deux policiers qui veulent aller au bout de cette affaire qu'on semble vouloir minimiser et même cacher. L'été est très chaud. La foule est nombreuse à Madrid, en raison notamment des Journées Mondiales de la Jeunesse (août 2011) et de manifestations sociales. L'ambiance est complexe entre les équipes du même commissariat, et les tempérament sont loin d'être plus simples. Notre binôme, un bègue calme qui va pourtant ressembler un instant au prédateur sexuel qu'ils recherchent ; et un confrère au sang chaud, qui part au quart de tour, violent, et si fragile pourtant...

Le meurtrier sera empreint des mêmes ambivalences, avec sa gueule d'ange et son attention extrême et patiente à sa vieille maman...

Ils ont tous quelque chose à se faire pardonner... Le mal et la violence les guettent et les habitent tous, d'une façon ou d'une autre... Dans une enquête laborieuse où chaque détail va compter et dans laquelle la vérité va se dévoiler patiemment, lentement.

Du beau cinéma, même si le silence règne longtemps en guise de bande son (et moi, j'ai un peu de mal avec ça) et même si la lenteur de l'enquête vire à quelques longueurs du film qu'on imaginait plus rythmé dans ce que nous en donne à voir la bande annonce...

Un film de Rodrigo Sorogoyen, avec Antonio de la Torre et Roberto Alamo dans les rôles des deux policiers principaux héros de l'histoire.

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