17 Mai 2020
Véritable roman de confinement, celui-ci début en juin 1922, à Moscou. Un jeune comte vivant dans un luxueux hôtel de la ville se voit assigné à résidence par un tribunal bolchevique. Il a l'interdiction stricte d'en franchir les portes sous peine d'être exécuté. Il y passera trente ans.
Nous allons le suivre dans cette aventure un peu étonnante, au gré des rencontres et notamment celle de la petite Nina, au fil des amitiés qui vont se nouer avec des membres du personnel ou des hôtes réguliers, assistant aussi à la bolchévisation de la société dont nous aurons comme lui des échos très concrets, et surtout tout au long des plus de 650 pages de ce roman !
Véritable roman de confinement, oui, de par ce lieu, donc, que notre jeune comte apprendra à découvrir en ses multiples recoins, notamment grâce à Nina, et véritable roman de confinement aussi puisque je l'ai reçu en cadeau pendant ces semaines où nous étions nous aussi et à notre mesure assignés à résidence mais avec toutefois l'autorisation de sortir une heure par jour ainsi que la perspective d'un déconfinement à venir et proche, ce qui change quand même pas mal de choses !
Ce roman de confinement m'a été offert, je le disais, mais je ne sais toujours pas par qui ! Il est arrivé anonymement au courrier... Cela m'a-t-il encore plus motivé à oser me jeter dans l'aventure de ce pavé ? En tout cas je ne regrette pas, c'est très bien écrit, on est plongé dans la vie moscovite et dans les souvenirs d'un passé prestigieux qui n'est plus, et l'histoire est de ce fait là intéressante, bien construite aussi et bien menée, avec quelques bonnes surprises narratives qui nous aident à tenir la longueur et à avancer aux côté d'Alexandre Rostov notre héros, au fil de ses souvenirs, de son histoire, de ses pensées et de ses rêves...
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Amor Towles, Un gentleman à Moscou, Le livre de Poche, février 2020 (Fayard, 2018), 668 pages, 8€90.