11 Mars 2013
Dans la suite de The Tree of Life Terrence Malick nous offre un film étonnant et fascinant. Même s'il m'a moins pris au tripe, A la merveille se livre lui aussi à une contemplation en images à la question qui se pose. Non plus celle de la souffrance et du mal et de la présence ou l'absence de Dieu, mais celle de savoir si l'on peut aimer, aimer vraiment. Aimer l'autre et aimer Dieu. Aimer et être aimé.
Neil (Ben Affleck) et Marina (Olga Kurylenko) se découvrent, se trouvent et s'aiment. Elle a déjà un parcours sinueux ; le leur, ensemble, le sera aussi. Le couple se fragilise, se sépare, se reforme, se débat avec la vie, et croise ce prêtre (Javier Bardem) qui lui aussi cherche et doute de sa vocation. Les deux hommes balbutient. Et l'un comme l'autre font un chemin de foi : l'un découvre celle-ci, un peu, l'autre semble la retrouver. L'un comme l'autre cherchent à aimer et à être aimé... C'est dur, ça fait mal, et c'est beau aussi...
Ce film nous invite à la méditation, la contemplation, peut-être même à la relecture des propres questionnements de notre vie à chacun. C'est beau, c'est intrigant aussi. Et la prière finale du prêtre - mais peut-être aussi de Neil ? - est magnifique.
Un film qui bouscule car on ne peut y venir pour les dialogues qui ne sont que ponctuation. Un film qui peut déranger car on peut vite être perdu avec tous les souvenirs qui s'entremêlent à ce qui est en train de se vivre. Un film qui peut déstabiliser car il vient nous rejoindre dans des questions existentielles, celle de l'amour et celle de la foi.
Est-il possible d'aimer vraiment et d'être aimé ? La question reste. En tout cas c'est un chemin parfois tortueux que la réponse qui en sera donnée. Peut-être même y découvrirons nous Dieu qui est là ?
La bande annonce : link