25 Décembre 2014
Ridley Scott nous offre avec ce film une grande fresque biblique et cinématographique. Nous voilà aux côtés de Moïse et de ce peuple en esclavage dont il va découvrir qu'il en est et qu'il a une mission à vivre pour lui et avec lui.
Si Ridley Scott prend quelques libertés avec le récit biblique, notons quand même qu'il en reste proche et qu'il nous fait par exemple entrer de façon intéressante dans la question de l'expérience spirituelle que Moïse a pu vivre avec celui qu'il découvre être Dieu. On pourra se sentir dérouté par cette personnification de la figure divine en une figure d'enfant, on pourra se demander parfois s'il n'y a pas comme une ambiguïté entre ce qui serait une révélation divine et une sorte de "folie" intérieure, on pourra notamment se demander si Moïse répond vraiment à un appel ou si ce qu'il entend n'est finalement pas le fruit de son imagination... Mais n'est-ce pas en fait la question spirituelle par excellence, la foi étant bien une expérience spirituelle dont on ne peut juger pour autrui et qui peut laisser songeur celui qui ne l'a pas vécue ? En tout cas, la figure de l'enfant vient dire quelque chose de la pureté de l’innocence de "ce" que "rencontre" celui qui doutait (dans le film) de toute croyance qu'elle qu'elle soit et qui va pourtant se lever et faire se lever un peuple, lui permettant de passer de l'esclavage et de la mort à la liberté, à une vie nouvelle.
Moïse n'est pas ici un illuminé, il doute, il questionne, il apprend à faire confiance, il découvre qui il est (son identité et sa mission). Il peut alors vivre un chemin de foi libérateur pour son peuple, un chemin difficile mais qui se réalise.
Les scènes sont grandioses, notamment celles des plaies d'Egypte mais aussi celle de la traversée de la mer rouge ; c'est du cinéma à grand spectacle et bons effets spéciaux ; notons aussi que la bande-son est très belle ; ça donne envie de relire les récits bibliques, c'est donc plutôt réussi !
La bande annonce, c'est par là...