Le pain de l'exil

Le narrateur nous raconte en ces pages l'histoire de ses parents, celle de la Kabylie et de cette Algérie française qui va connaître le sang, outre la pauvreté, les violences familiales et les maladies qui affaiblissent les familles dans les villages.

Après un prologue qui campe le décor de leur vie en France et qui fait remonter des souvenirs, ce roman se compose de deux grandes parties où les chapitres nous font entrer dans ce qui fait la vie d'Adan, ses frères et leur soeur Tannirt, et dans celle de Nahima qui vit avec sa vieille grand-mère après l'exécution de son père, le départ de sa mère et un premier mariage où elle fut répudiée. Leur histoire à tout deux va se croiser sans jamais pouvoir se rejoindre.

A moins que... C'est l'épilogue qui nous contera, brièvement, ce que nous savions déjà dès le prologue : leur mariage, justement.

C'est un très beau récit, très bien écrit, quasi poétique par moments et empreint des contes que Nahima entendait de sa grand-mère et raconta à son tour à ses enfants. Un bon moment dans cette Algérie que certains préféreront fuir ou seront amenée à fuir, pour vivre... Comme Adan, et finalement comme Nahima. Zadig Hamroune signe là son premier roman et c'est, je trouve, réussi.

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Zadig Hamroune, Le pain de l'exil, La table ronde, août 2015, 251 pages, 17€.

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