26 Octobre 2018
On me demande souvent ce que je vis dans ces mois de maladie, ce que cela me fait traverser, et comment je fais... Pas mieux que d'autres, c'est sûr ; très entouré, c'est sûr aussi et c'est une chance énorme.
Ce matin, après une nuit à la fois reposante car j'ai dormi quelques bonnes heures, mais fatigante aussi car le corps lutte, me sont venus ces mots : C'est un combat... Et avec eux les lignes qui suivent...
C'est un combat...
Certes, je vais beaucoup mieux... et j'en ai franchi déjà des étapes... Mais c'est un combat... Le traitement, cette fatigue du corps et des nuits, c'est un combat qui se joue là, en moi.
Ne pas perdre confiance de cette fatigue, comme si les petites et parfois grandes victoires au fil des jours et des semaines devaient être déjà le trophée final ou la ligne d'arrivée, persévérer ; et là, rendre grâce pour tous les progrès et tout autant pour les appuis, les soutiens. Et poursuivre le combat. Car c'en est bien un...
C'est un combat intérieur aussi, avec soi-même. Pas tant avec Dieu qui est de mes appuis, j'en rends grâce, mais en soi-même, avec moi-même, avec l'image de soi, mon ministère, ce qu'on projetait de moi, de mes potentialités à assumer les responsabilités qui m'étaient confiées, ce que je savais aussi de mes capacités de travail et du don de moi-même à mon ministère, activitiste passionné que j'étais ! Et qui ne le regrette pas du tout !
Oui, c'est un combat, mais surtout un chemin...
Un chemin sur lequel j'avance avec ma carcasse fatiguée mais souriante, avec tout ce que je suis, avec mes amis aussi, mes proches, ceux avec qui j'habite et qui prennent soin de moi, avec tous les priants, et surtout avec le Seigneur.
Un combat, oui, et un chemin. Et même une aventure. De vie. Que je traverse debout, en Vivant. Action de grâce.