Homélie jeudi 20 décembre 2018

Is 7,10-14 / Ps 23 / Lc 1,26-38

IET (Bruxelles)

 

Voilà que la liturgie nous donne d’entendre encore cette page d’évangile que nous connaissons bien et qui dit l’inouï de la présence de Dieu qui fait irruption dans la vie de Marie.

 

Les lectures de ces jours, vous le savez, nous pressent vers le but de notre marche d’Avent ; il est désormais tout proche cet avènement auquel nous nous préparons depuis plusieurs semaines. C’est en accomplissement, désormais c’est presque là.

 

Et ces textes que nous venons d’entendre nous disent à quel point ce que nous allons fêter dans quelques jours, cet avènement, cette venue du Sauveur en notre histoire et dans ce monde, cela nous dit combien ce que nous célébrons c’est que Dieu tient promesse. L’accomplissement des promesses.

 

Dans le livre d’Isaïe Dieu annonce à Acaz un signe : « la [jeune femme, la] vierge est enceinte et elle enfantera un fils qu’elle appellera Emmanuel, c’est-à-dire : Dieu-avec-nous ». Et nous qui avons entendu le récit du songe de Joseph, avant-hier, nous qui savons que « Dieu-avec-nous », l’Emmanuel, et « Le-Seigneur-sauve », Jésus, c’est le même, nous entendons dans l’évangile de ce jour l’accomplissement de la promesse de Dieu, ce signe qui est donné et qui devient effectif : Marie, qui est vierge, dit-elle, va enfanter un fils, « il sera appelé Fils de Dieu », dit l’ange, et pour cela, « l’Esprit Saint viendra sur [elle], et la puissance du Très-Haut [la] prendra sous son ombre ».

 

Dieu tient promesse ! Voilà la Bonne Nouvelle de sa venue en notre humanité, en Jésus-Christ, la Bonne Nouvelle de son avènement en notre histoire.

 

Et si Dieu a tenu promesse, il tient et il tiendra aujourd’hui encore ses promesses. Nous pouvons le croire ! Et nous pouvons donc croire Jésus, que nous reconnaissons comme Dieu fait homme, le Verbe fait chair, l’Emmanuel.

 

Nous pouvons le croire quand il nous dit que lorsque deux ou trois sont réunis en son nom alors il est là. Nous pouvons le croire quand il nous promet que nous recevrons la force de l’Esprit Saint. Nous pouvons le croire quand il annonce par sa mort et sa résurrection que la vie est, quoi qu’il arrive et avec lui, plus forte que tout mal et que toute mort, et que quoi qu’il arrive il est présent avec nous jusque à la fin des temps.

 

Dieu tient promesses et donc c’est vrai, c’est notre espérance, qui peut devenir – je peux en témoigner personnellement – force de vie, moteur de vie et de confiance, quoi qu’il arrive et au cœur de nos épreuves et de nos traversées difficiles. Quelles qu’elles soient. Avec lui, Jésus, et avec la force de l’Esprit Saint, qu’il promet à qui le demandera.

 

Alors ne soyons pas comme Acaz qui ne veut pas demander de signe pour ne pas mettre Dieu à l’épreuve, Acaz et son peuple qui fatiguent Dieu à ne pas oser. Demandons à Dieu sa force. Croyons vraiment, croyons toujours, en sa présence qui se donne et qui fait vivre. C’est sa promesse de vie que déjà nous fêtons et célébrons à Noël.

 

Nous le savons, incarnation et résurrection sont indissociablement liées. Et ça nous concerne très concrètement pour notre chemin de chaque jour, au cœur du réel de ce que nous vivons. 

 

Comme Marie, accueillons cet inouï de la présence de Dieu qui vient nous rejoindre, de son salut qui advient pour nous. Oui, Marie est le signe qui a été donné que Dieu – je me permets d’insister – est le Dieu qui tient promesse et que, oui, « rien n’est impossible à Dieu ». Alors comme elle, accueillons cette Bonne Nouvelle, et comme elle accueillons aujourd’hui encore, dès maintenant, le Christ qui vient établir sa demeure en nous par sa Parole et par le pain et le vin de l’eucharistie. En nous, pour nous et pour ce monde. Et comme Marie nous nous rendons disponibles à ce mystère. Amen.

Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :