L'Amour et les Forêts

Ce qui est sûr c'est que j'ai trouvé Virginie Efira et Melvil Poupaud tous les deux impressionnants dans leurs rôles. Et que la musique, la bande-son, est très belle – presqu'un personnage à part entière. Mais par contre, ce qui est sûr aussi c'est que c'est dur et même violent psychologiquement. Et que j'en suis ressorti un peu « tout-chose »...

Virginie Efira et Melvil Poupaud incarnent respectivement Blanche Renard – et sa soeur jumelle Rose – et Grégoire Lamoureux. Ils vont très vite tomber très amoureux, mais peu à peu les choses vont basculer. Pas de façon spectaculaire qui aurait pu l'alerter, elle, mais insidieusement d'abord puis de façon plus insistante. Une histoire d'emprise, de harcèlement et même de violence conjugale.

Blanche va petit à petit se rendre compte que tout cela ne va pas. Au début elle prend sur elle, elle va même entrer plus ou moins consciemment dans son jeu de culpabilité à lui et l'excuser – mais c’est un manipulateur – ; puis elle va finir par chercher des échappatoires, et même la fuite...

Je l'ai dit, j'en suis sorti « tout-chose ». A la fois je trouve que c'est du très beau cinéma, même si j'ai trouvé un peu froid au début – du moins il faut entrer dans cette ambiance spéciale qui sera celle de tout le film. A la fois réussi, donc, du beau cinéma, et en même temps lourd et un peu plombant. Un vrai drame, quoi ; une histoire terrible, comme les médias savent nous dire eux aussi que ça existe malheureusement pour certains couples – mais pas tous, ouf, ce qui nous est d’ailleurs rappelé et suggéré par l’autre figure de couple de ce quasi huis-clos, celui que forment Rose et Tony (pour le peu qu'on en voit), et comme nous le dit également ce que la mère de Blanche et de Rose leur confie en début de film de leur père qu'elle a tant aimé. Ouf, oui ; c'est bon de se le rappeler et se le redire en finale de tout cela...

Un film que je suis quand même content d'avoir vu – malgré tout, car ça reste du beau cinéma, je le crois. Un film de Valérie Donzelli.