Le règne animal

 

J’ai beaucoup aimé ce film. Même s’il faut entrer dedans. C’est original, et pour cause : c’est la vie et le monde tels qu’on les connaît, sauf qu’une étrange maladie se répand où les personnes atteintes mutent petit à petit en animaux… et ça c’est « flippant »…

Romain Duris joue ici François, le papa d’Émile. Lana, son épouse, est atteinte de la maladie. Il l’aime, il voudrait tout faire pour s’occuper d’elle au mieux. Et il aimerait tant qu’Émile reste proche de sa mère. 

Lana doit être transférée dans un centre spécialisé, dans le Sud-Ouest. Ils vont la suivre, déménager, et ils verront ce qui là est possible. C’est difficile pour Émile, que dire notamment à ses camarades de classe, dans une ville qui a peut de l’arrivée de ces « créatures » ?

Les choses vont déraper, certaines vont se perdre dans la nature pendant le transfert. Ils vont chercher Lana désespérément. Pour Émile tout cela est vraiment difficile, il se sent de plus en plus décalé…

Un film original, terrible aussi, et en même temps magnifique, qui nous fait passer par beaucoup d’émotions, de la peur aux larmes. Une histoire d’amour d’un père pour son fils et d’une époux pour sa femme vraiment très belle. Originale, je le redis, mais au final très belle.

Ça va crescendo au fil de l’histoire. On en ressort un peu « estomaqué ». J’ai aimé. Et le jeune qui joue Émile, notamment, est vraiment touchant et doué – Paul Kircher, excellent.

Un film de Thomas Cailley que je suis bien content d’avoir vu même si, je le redis, c’est un peu « flippant » – non pas que ça fasse peur en soit mais surtout c’est terrible cette histoire, ces « malades » avec lesquels il faudrait apprendre à vivre plutôt que les éliminer ou les parquer…

Faut-il y voir une sorte de « parabole » de notre monde qui oscille entre discours de coexistence et mise de côté de ceux qui seraient trop différents, décalés pour une vie sociale qu’on qualifierait de « normale » ? Je ne sais trop.

Ou faut-il y voir une sorte de « fable » écolo-spéciste qui rappellerait à l’homme qu’il est lui-même un animal en mutation, en évolution, et que tous ont droit de vivre sur cette planète ? Je ne sais trop non plus…

Peut-être peut-on juste prendre cette histoire pour ce qu’elle nous raconte, une histoire d’amour familial et d’amitié…

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