21 Décembre 2024
C’est une belle histoire, un beau conte, et ça fait un très beau film d’animation, assez émouvant et prenant.
Nous sommes dans le froid hivernal de la guerre. En pleine forêt où vit un couple de bûcherons. Ils sont seuls, sans enfants à chérir ni à nourrir. Et la vie est terne. La pauvre bûcheronne prie les « dieux du train » qu’une petite marchandise tombe d’un de ces trains-convois qui passent régulièrement dans leur forêt... De quoi manger ou se vêtir...
Et voilà qu’un jour la prière est exaucée. Sauf que c’est un bébé. Un petit des « sans-coeur » ?! Mais comment peut-on d’ailleurs les qualifier ainsi ? Un « sans-coeur » n’a-t-il pas lui aussi un coeur ? Seuls des « sans-âme » peuvent refuser cela, refuser de le voir et d’y croire !?
En tout cas ça donne une très belle histoire familiale et surtout une histoire d’amour qui donne vie et sens à la vie. Et c’est très réussi. Une belle histoire, aussi, pour nous compter la Seconde guerre mondiale, l’antisémitisme et l’horreur de la « Solution finale », mais la vie, pourtant, qui se fraie un chemin... malgré tout... la vie qui donne vie à celles et ceux qui vont pouvoir l’accueillir, la reconnaître, la faire grandir...
Les voix sont magnifiques – Jean-Louis Trintignant notamment, qui est le narrateur ; et sa tirade finale en particulier ! – et la bande son aussi, d’Alexandre Desplat. C’est très réussi. Je ne regrette pas d’avoir écouté celles et ceux qui m’ont dit d’aller voir ce film d’animation de Michel Hazanavicius – et qui, pour l’un ou l’autre, ont même insisté un peu... Merci !