28 Février 2025
Ce roman de Mokhtar Amoudi a reçu le « Prix Goncourt des détenus » 2023 et le « Prix Méditerranée du premier roman » 2024.
Ai-je aimé ? Littérairement parlant… moyen. Mais ce p’tit jeune placé par l’Aide Sociale à l’Enfance on s’y attacherait presque. En tout cas c’est vraiment pour lui que je n’ai pas refermé ces pages avant la fin, même si j’ai peiné un peu pour la seconde moitié du livre.
Il s’appelle Skander – oui oui !? – ; il était plutôt doué pour les études, curieux et intéressé de plein de choses, en plus il retenait, mais dans la quartier où il va atterrir pour sa nouvelle famille d’accueil ça n’est pas forcément un bon point pour lui. Là c’est plutôt le deal et l’économie parallèle qui vous donnent une place. Alors il s’y met… et ça c’est vraiment pas de chance, lui qui aurait voulu devenir quelqu’un…
Mais il est attachant, dans son innocence qui veut tout faire comme les autres veulent pour avoir droit d’être là. Ce sera sa faiblesse mais aussi ce qui l’aidera par moments… malgré tout…
Il est attachant, oui, et même cette Mme Khadija, chez qui il est placé et qui l’aimera à sa façon. Sa mère… c’est plus compliqué… et c’est pas pour rien que de pauvre Skander est confié à d’autres qu’à elle… Mais elle aussi il l’aime – après tout, c’est sa mère quand même !
Voila… le décor est planté. Et finissant ces quelques lignes de présentation je me dis qu’en fait j’ai quand même aimé, je crois. C’est pas mal, comme on dit parfois. C’est pas si mal, oui… et c’est intéressant sur ce milieu là, sur les engrenages aussi, sur ces femmes de l’ASE qui veulent croire en lui et qui sentent bien qu’il faudrait miser sur lui quand même et oser lui dire une certaine confiance, l’encourager et lui donner les moyens, malgré tout… Intéressant, oui, et au final pas si mal peut-être…
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Mokhtar Amoudi, Les conditions idéales, folio, décembre 2024 (Gallimard 2023), 286 pages (format poche).