La Venue de l'avenir

La Venue de l'avenir

Voilà un film que j’ai eu plaisir à voir et que j’ai trouvé très chouette. Original aussi, dans la construction, avec cette mise en parallèle de deux époques, entre aujourd’hui et la même société mais près de 150 ans auparavant.

C’est l’histoire d’Adèle, cette jeune femme de la seconde moitié du XXè siècle, élevée par sa grand-mère dans sa Normandie natale et paysanne, Adèle partie à Paris pour retrouver sa mère qu’elle n’a pas connue. Et son histoire nous est racontée par celle de ses descendants qui découvrent l’existence de sa maison, que la municipalité veut racheter, mais il faut l’accord de tous ceux qui sont encore vivants. Parmi la centaine de personnes retrouvées, quatre vont devoir se porter volontaires pour aller sur place, et ils vont nous faire revisiter le passé – leur passé, leur histoire familiale. Et non seulement ils ne la connaissaient pas, cette histoire, mais ils ne se connaissaient pas non plus entre eux. Et ça donne une très belle comédie dramatique.

J’avoue, j'ai eu peur au début du passage un peu « juxtaposé » d’une époque à une autre, un peu systématique ; mais en fait on entre assez vite dans cette dynamique et on se laisse prendre, ça marche même très bien. Et c’est vrai aussi qu’il y a cette scène au milieu du film, que je n’ai pas aimée, qui est « too much » je trouve, et qu’à mon avis on aurait pu ne pas mettre, on aurait pu trouver un autre levier... Ceci étant, cette scène vient créer une rupture qui est en fait celle qui traverse intérieurement un de nos 4 compagnons de voyage, peut-être même le vrai personnage principal de cette histoire...

Nous plongeant dans cette vie d'Adèle, c’est l’histoire des débuts de la peinture impressionniste que nous allons découvrir, mais aussi celle de la photographie comme celle du cinéma qui pointe déjà le bout de son nez. C’est aussi le Paris de la fin du XIXè siècle ; tout cela en regard de la vie trépidante et du rythme infernal qui marquent notre monde à nous, aujourd’hui.

Je le redis, c’est bien vu, c’est aussi une belle histoire familiale qui vient soulever la question de nos racines, de ce que le passé vient aussi influer sur notre vie et sur certains mécanismes familiaux (même si c'est peut-être un peu poussé par moments, du moins un peu trop systématisé dans la mise en scène). Avec, en plus, une très belle distribution, notamment : Vincent Macaigne, Julia Piaton et Cécile de France, Zinedine Souale aussi, ainsi que Paul Kircher, Vassili Schneider et Sara Giraudeau. C’est Suzanne Lindon (que je ne connaissais pas) qui joue le rôle d’Adèle, et Abraham Wipler (que je ne connaissais pas non plus) qui joue celui de Seb – qui est pour moi le personnage principal de ce film de Cédric Klapisch.

Franchement, on passe un bon moment ! En plus les tableaux sont (évidemment) magnifiques, et puis la bande-son est pas mal non plus. Oui, ça vaut le coup...

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