Réparation

Réparation

Ce livre est une sorte de cri d’espérance, pour une société occidentale (et française) qui va mal. Ce livre est dès lors une véritable confession de foi : en Dieu, mais aussi en l’homme, en notre capacité à trouver et à vivre les « correctifs » nécessaires pour retrouver la joie sereine d’un vivre-ensemble apaisé. Une confession de foi aussi en la puissance de vie de l’Evangile, en cette sagesse qu’il pourrait être pour une société où les liens sont devenus violents et complexes.

J’ai beaucoup aimé la seconde partie. Sur cette sagesse (au sens philosophique) que propose l’Evangile et ce qu’elle serait pour notre société, sagesse de réparation de ce qui est blessé et malade – cassé, même –, sagesse de guérison qui permette de « corriger le tir » – si j’ose cette expression. Et j’ai aimé les quelques pages conclusives.

Après, j’ai eu un peu plus de mal avec la 1ère partie, même s’il y a ci et là de vraies « perles d’espérance » qu’il est bon de lire au fil des pages ; mais j’ai eu un peu de mal, oui, avec tout ce qui là s'égrène finalement de tout ce qui est abimé, altéré, « perversifié », dans notre société et de nos relations – ou nos non-relations, justement, via les réseaux ou l’individualisme galopant qui se fait méfiance et soupçon. J’ai eu un peu de mal car ça devient un peu « plombant » au fil des chapitres mais aussi parce que c’est une sorte de libre méditation en courts chapitres qui semblent très répétitifs – même si ça avance l’air de rien –, avec, du coup, une certaine longueur du propos – c’est du moins l’impression que j’en ai eu dans cette partie-là.

Ceci étant, c’est très agréable à lire, le style comme le côté rythmé en courts chapitres (ça ce n’était pas négatif en soi). C’est bon, même, c’est spirituel et biblique et ça donne de l’espérance. Je suis heureux d’avoir lu ces pages.

Même si la question se pose ensuite : et concrètement, tout cela on l’incarne comment, chacun (ça c’est plus facile à voir) mais surtout communautairement aussi, et donc « politiquement » (au sens du vivre-ensemble et au service du bien commun) ?

--------------

Cardinal François Bustillo, Réparation, fayard, coll. « Choses vues », septembre 2025, 160 pages, 21€90.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :