20 Décembre 2020
Voilà un auteur et surtout un roman que je suis heureux d'avoir découverts. Prix Fémina 2019, ces pages nous entraînent dans l'histoire étonnante d'une amitié retrouvée, d'un amour complexe, et d'un homme dont la soif de vivre (et de rencontres ?) se traduit par une sorte d'addiction à la route, mais pas n'importe comment, de façon particulière.
C'est l'histoire de celui qui sera toujours appelé « l'autostoppeur ». Tous les autres ont un prénom : Sacha, le narrateur, l'ami d'il y a longtemps ; Marie, la compagne, et Augustín, l'enfant. Lui, c'est « l'autostoppeur ».
Il part et revient, il écrit, il repart toujours plus vite, toujours plus longtemps, c'est sa vie. Sacha, lui, n'est-il pas en train de revivre ce pourquoi ils se quittèrent ? On ne sait trop... Et Marie, et Augustín, comment consentent-ils à cet étrange équilibre qu'il leur faut trouver, parce que finalement ils subissent cette espèce de « folie » ou d’« addiction » ?
Il y a ceux qui restent, qui veulent vivre, et celui qui part, qui survit Par les routes, et qui semble espérer faire rêver ou plutôt voyager ceux qui l'attendent... Un roman sur la vie, l'amour et l'amitié, sur le désir et sur le besoin de liberté. Original et réussi, un roman que j'ai trouvé captivant, bien écrit, et bien mené...
--------------
Sylvain Prudhomme, Par les routes, Gallimard, l'arbalète, décembre 2019, 296 pages, 19€.