Tout le bleu du ciel

 

Ce roman pourrait avoir comme sous-titre la double question « Qu’est-ce vivre et qu’est-ce qu’aimer ? » C’est en tout cas ce qui me venait au fil des page.

Qu’est-ce que vivre et qu’est-ce qu’aimer quand la vie vous fuit, qu’il ne vous reste que quelques mois devant vous, que vous ne voulez pas peser pour vos proches et que vous préférez partir et profiter de ce qui vous reste de temps – là où les autres verront une fuite – ?

Qu’est-ce que vivre et qu’est-ce qu’aimer quand tout s’écroule pour vous et que la vie vous devient insupportable, une longue attente interminable ?

Émile sait qu’il va mourrir et tout oublier, petit à petit. Il veut vivre jusqu’au bout et ne pas finir dans un hôpital. Mais il ne peut envisager de partir seul. Alors il va déposer une petite annonce étonnante. Qui osera y répondre tant la mission paraît folle ?

Joanne. La voilà qui se présente à lui. Toute frêle et fragile, silencieuse. Ils vont apprendre à se connaître, petit à petit, à oser se partager l’un ou l’autre élément de leur histoire, puis un peu plus, puis découvrir qu’ils reprennent vie, au cœur de ce que chacun doit traverser.

Un roman assez bouleversant, qui m’a pris du début à la fin.

Certes l’un ou l’autre aspect un peu à La mode et touchant au développement personnel m’aura ci et là légèrement agacé. Mais cela ne dit-il pas en fait et tout simplement la « culture » qui nous entoure et une certaine quête « spirituelle » ? 

Un roman, en tout cas, tel une hymne à la vie. Et qui nous dit, par certains côtés, qu’est-ce qu’aimer, apprendre à aimer et à se laisser aimer, et à vivre… Tel un voyage…

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Mélissa Da Costa, Tout le bleu du ciel, Le Livre de Poche, septembre 2021 (1ère publication février 2020), 838 pages, 9€90.

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