4 Janvier 2022
Je crois que j’ai bien aimé ce dernier roman d’Olivier Norek, même si le précédent avant quelque chose de plus – de plus puissant et de « fulgurant » dans l’écriture et le scénario. Là c’est pas mal quand même, on est pris jusqu’à la fin – ou quasi –, c’est bien mené, bien construit, et c’est même intéressant. Mais franchement : ça donne le vertige…
Nous sommes embarqués dans une sorte de course contre la montre. Et même de double course contre la montre. Celle de cet homme qui va être exécuté si la rançon demandée n’est pas versée – c’est d’ailleurs plus une caution qu’une rançon ; mais de plusieurs milliards quand même – ! Et une course contre la montre climatique que la première n’est là que pour dénoncer ou plutôt pour la mettre au grand jour de façon radicale.
Un homme a décidé de s’élever contre tous pour créer un sorte d’électrochoc des consciences. Il est prêt à mettre son plan à exécution. Et son otage n’est autre que le PDG de Total. Pour commencer…
Comment les retrouver, comment sauver l’homme d’affaire, comment maîtriser son ravisseur et surtout le mouvement que cela va entraîner à sa suite ? Et plus fondamentalement : quel avenir est alors et encore possible, notamment pour la planète ?
Un policier, Nathan, et une psy spécialiste de profilage, Diane, sont notamment mis sur l’affaire pour être le binôme de contact de l’homme qui est derrière tout cela, pour négocier mais surtout comprendre et découvrir qui il est et quelles sont ses motivations et son plan d’action, mais aussi pour tenter d’entendre des éléments qui pourraient aider à trouver où il pourrait cacher ses victimes… Le temps est compté…
Ci et là l’histoire s’arrête, se coupe, et tel des zooms sur l’impensable qu’il faut pourtant entendre et voir, nous sommes emmenés aux quatre coins de la planète, au cœur de réalités climatiques terribles qui frappent des familles et des populations. Et c’est terrifiant. Sans parler des chiffres qui jalonnent les pages et qui sont eux aussi vertigineux. Le roman est d’ailleurs complété de plusieurs pages « Références » pour nous donner les sources à toutes ces données avancées. Une fiction pleine de réel, donc ?! Vertigineux…
Un thrilleur climatique et écologique terrible et inquiétant. Mais plutôt bien mené, qui vous tient et vous entraîne. Pas sûr que tout soit tout à fait réaliste, que ce ne soit pas un peu exagéré ou forcé – quoi que… – ; mais c’est intéressant, et finalement ça joue à sa façon un rôle « déclic »… pour provoquer un « impact » qui marque les conscience… Pourquoi pas. Original en tout cas…
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Olivier Norek, Impact, Pocket, octobre 2021 (Michel Lafont, 2020), 305 pages (format poche).