Sur les Chemins Noirs

 

On le rêverait autrement parfois, mais le réel c'est que nos vies peuvent ressembler à des chemins escarpés et tortueux plus qu'à de belles autoroutes aux paysages paradisiaques. Pour certains d'entre nous en tout cas – et sans doute pour beaucoup en fait, et différemment pour les uns et les autres.

Il y a ces chutes ou ces épreuves qui nous clouent au sol et il faut trouver la force et le courage de se relever et d'avancer.

C'est l'histoire de Pierre. Il est écrivain, tout semble lui réussir. Jusqu'à cette chute d'un balcon. 8 étages. Une chute qui est aussi celle de l'alcool... À son réveil du coma Pierre devra travailler de longs mois à remarcher... Mais il compte bien ne pas se faire avoir par la vie et reprendre la route... Car il a toujours marché – et raconté, dans ses livres.

Ce sera la « Diagonale du vide », des montagnes du Mercantour à l’extrême pointe de la Normandie,  1300 km et plus de deux mois de marche, par de petits chemins, au coeur de paysages ruraux magnifiques. Pierre avance, il écrit et il raconte, il relit sa vie. Et ça donne un très beau récit. L'histoire d'un homme qui pourra s'écrier que marcher l'aura relevé. La vie aura été plus forte que ses mauvaises chutes et ses démons intérieurs...

C'est Jean Dujardin qui joue ici le rôle de Pierre et qui raconte. Et ce récit, adapté au cinéma par Denis Imbert, c'est celui de Sylvain Tesson (publié en 2016). Un beau film, je trouve, contemplatif, et même par moments un peu philosophique ou réflexif – mais comme doit l’être le livre, je suppose.

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