Humans

Humans

Je termine le saison 1 de cette série et franchement c’est très bien. A la fois « génial » – intéressant et « y’a de l’idée ! » – mais un peu « terrifiant » aussi, en tout cas questionnant.

Imaginez un monde où vous avez à votre service des robots à l’apparence humaine, dotés d’intelligence artificielle. Ils ont été fabriqués pour vous rendre service, vous simplifier la vie, vous donner plus de temps pour votre vie familiale ; et s’occuper des tâches les plus pénibles du monde du travail. Jusque là tout va bien. Mais si tout cela dérapait ? S’ils finissaient par remplacer les humains dans la plupart des tâches, car plus efficaces ? Et s’ils voulaient même prendre une certaine autonomie ?

Ouf, tout cela n’est pas possible. C’est du moins ce que tout le monde croyait, jusqu’à ce que l’on découvre que l’un ou l’autre advient à une certaine part d’humanité : des émotions et même des sentiments, quelques bribes de souvenirs aussi... Comment cela est-il arrivé ? Ils n’étaient pas ainsi programmés...

Dans la 1ère saison nous sommes plongés dans la vie d’une famille qui accueille un de ces « robots » – qu’on appelle des « synthèts » – ; ils vont lui donner le nom d'Anita. Si Joe – le père de famille – décide de cet achat c’est parce que la vie familiale est devenue compliquée et que la relation avec son épouse se distant, l’enjeu est vraiment de retrouver de la sérénité familiale. Sauf qu’Anita est un peu différente de ce qu’on penserait et cela va déstabiliser les uns et les autres. Sans même parler de sa présence qui déséquilibre en fait les rapports entre eux tous. Et si Anita était « quelqu’un » ou « comme quelqu'un » – voire quelqu’un d’autre ? – ; peut-on (alors) s’en servir comme comme on veut ? Cela ne ressemblerait-il pas à une forme d’ « esclavage » ?

Et si l’un de ces « synthèts » devenait violent – alors que c’est normalement absolument impossible –, comment gérer la panique que cela pourrait engendrer vu que ces objets-robots ont envahit la vie quotidienne ?

Derrière tout cela c’est une question fondamentale qui se pose à nous dans cette histoire vraiment réussie : qu’est-ce qui nous fait humains ? Qu’est-ce qui caractérise notre humanité ? C'est toute la question de la conscience, et avec elle celle des émotions et du toucher, c’est aussi la question de la mémoire qui fait naître certaines de ces émotions et qui peut jouer sur notre agir...

Tout cela est vraiment intéressant. Et réussi, je trouve ; avec en plus un scénario plutôt très bien ficelé et une vraie histoire ; plusieurs, même : celle de cette famille, celle de ces « synthèts » un peu différents – Anita/Mia, Niska, Max et Fred, et Leo avec eux –, celles de ces policiers aussi qu’on va suivre, et celle de ce vieux monsieur qui fut l'un des créateurs des premiers modèles de ces machines étonnantes...

 

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