Les fantômes

Les fantômes

Voilà un film qui ne peut pas nous laisser indifférent. J’ai trouvé très réussi, mais on en sort un peu sans voix, presqu’avec la chair de poule...

Nous sommes à Strasbourg, aux côtés d’un jeune syrien. Il est en attente de papiers, il a transité par l’Allemagne. Il cherche quelqu’un qu’il a connu là-bas... Et l’on découvre très vite qu’il a fait de la prison, mais surtout qu’il a vécu la torture... Opposant politique ? On ne le saura pas. Universitaire, prof de littérature... Et là-bas, en Syrie, sa femme et sa fille sont morts... Ne lui reste que sa mère qui, elle, est dans un camp à Beyrouth...

Celui qu’il cherche, il le traque en fait... C’est un tortionnaire en fuite. C’est même un de ses tortionnaires... Mais je ne peux vous en dire plus, il faut aller voir...

On le devine, tout cela est violent, mais la mise en récit est tout en « pudeur » car, de la prison et la torture, rien n’est montré, c’est suggéré, par les souvenirs et ces enregistrements de victimes que notre jeune réfugié va vouloir écouter. Et pour de vrai ça rend supportable le récit...

Je crois que c’est à voir, en tout cas à savoir, ce qui là se raconte. C’est terrible mais c’est là, à nos portes. Et d’ailleurs ce film est inspiré de faits réels... Terrible, donc, mais réussi, vraiment. Avec en plus une bande-son qui sert très bien la photographie et l’histoire dans laquelle nous sommes plongés...

Un film de Jonathan Millet, avec Adam Bessa dans le rôle principal.

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