Le quatrième mur (le film)

Le quatrième mur (le film)

Dans mon souvenir, j’avais beaucoup aimé le roman du même nom, écrit par Sorj Chalandon, et dans mon souvenir j’avais été marqué par la puissance narrative de ce récit. Je vous laisse aller relire via ce lien ce que j’en écrivais alors.

Ce film avec Laurent Lafitte, j’avais du coup très envie de le voir. Mais un peu peur aussi. Une adaptation est plus ou moins fidèle au texte de départ. En plus pour un roman qui raconte un projet de mise en scène d’une pièce de théâtre dont il est comme une adaptation et relecture en même temps ! Si vous vous demandez de quoi je parle, aller voir ce lien dont je faisais mention plus haut...

Pendant le film je me suis demandé ce que j’en pensais. Etrange, non ? Je me demandais si j’aimais bien ou pas, et en fait si c’était fidèle ou pas au roman, dont je n’avais comme souvenir que l’un ou l’autre aspect et ressort narratif et cette puissance du récit qui m’avait tant marqué. Mais que je ne retrouvais pas tant que ça avec ce film. Du moins au début ; il m’a fallu un peu de temps pour être pris par ce qui est là mis en images. Et petit à petit c’est devenu une expérience quasi immersive, dans la guerre au Liban en 1982. Et c’est vrai que j’ai trouvé la seconde moitié du film plutôt excellente. Et Laurent Lafitte vraiment dans son rôle – celui de Georges, ce Français au projet fou de monter une pièce de théâtre au coeur du Liban en guerre, l’Antigone de Jean Anouilh.

En rentrant chez moi j’ai eu envie d’aller glaner dans le roman, sentir si c’était fidèle ou pas. Et ça l’est. A l’exception de ce qui y est raconté de la vie française de Georges, avec Aurore et leur fille Louise – qui n’apparaissent pas du tout dans le film. Pour le reste c’est visiblement et vraiment la même histoire, le même récit. Mais au fil des pages relues il y a de fait un vrai plus dans le roman, ce style qui vous prend, cette puissance narrative à laquelle j’ai déjà fait allusion.

Après, je le redis, la performance de Laurent Lafitte dans le rôle de Georges est très réussie je trouve et la seconde moitié du film est magnifique. C’est donc réussi je crois, de ce point de vue là et dans cette belle fidélité du récit.

L’histoire, d’ailleurs, quelle est-elle ? La même que dans le roman, ce projet fou, je l’ai dit, de mettre en scène l’Antigone d’Anouilh au coeur de la guerre au Liban, avec pour chaque personnage de la pièce quelqu’un d’une communauté ethnique et religieuse différente. Et comme je l’écrivais à propos du roman – c’est toujours via ce lien – ils sont Antigone, leur histoire est celle d’Antigone. C’était très bien vu et très réussi dans le roman et on le perçoit plutôt très bien là aussi.

Voilà... Je crois que je recommande donc ce film. Mais peut-être plus encore le roman de Sorj Chalandon – qui reçut en son temps le Prix Goncourt des lycéens ; c’était en 2013.

 

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