A real pain

A real pain

Décidément on est gâté en ce moment, côté très beau cinéma... Encore un que je suis content d’avoir pu voir, avec lui aussi une bonde-son magnifique, en l’occurence du piano et du Chopin quasi de bout en bout.

L’histoire est magnifique, ces deux cousins, David et Benji, quasi jumeaux et au lien qui tiendrait presque d’une amitié fusionnelle ou de deux frères vraiment très proches et en même temps si différents, ces deux cousins tellement attachants, que la vie semble avoir un peu éloignés mais qui là ont décidé de se retrouver et de faire ce voyage ensemble : leur grand-mère juive vient de décéder ; polonaise, rescapée des camps, elle avait émigré aux USA, et avec ce qu’elle leur a laissé les voilà qui retournent là-bas, sur place, avec notamment le désir d’aller voir sa maison.

Ils vont rejoindre un petit groupe d’autres américains qui font comme eux un voyage aux origines, et c’est, pour une part à cela, qu’ils vont se confronter eux aussi, ainsi qu'à leur lien, ce lien qui les a façonné, avec leurs fragilités aussi. Et c’est bien tout cela que ce film vient interroger en nous : nos liens, ce qui nous a construit, et celles et ceux que nous aimons, ce qu’ils nous renvoient de ce que nous sommes les uns pour les autre mais aussi de nos fragilités, de ce que nous voudrions être, ce que nous croyons qu’ils sont ou vivent aussi... Et c’est très beau. Assez bouleversant, même.

En plus, nous sommes entraînés avec David et Benji dans cette histoire douloureuse des juifs polonais qui passe par le ghetto de Varsovie mais aussi les camp de concentration – ici celui de Majdanek, tout proche de Lublin... Leur histoire a chacun n’a-t-elle d’ailleurs pas sa part de douleur, aussi ? Mais comme dira David : comment vivre bien – comment vivre sans problèmes ou sans tourments – quand on a grandi dans une famille qui a réchappé à de telle atrocités ?!

C’est Jesse Eisenberg qui joue ici le rôle de David, avec Kieran Culkin a ses côtés, dans celui de Benji – rôle pour lequel il a obtenu l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Et c’est à Jesse Eisenberg que l’on doit ce très beau film.

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