The Brutalist

The Brutalist

C’est très très beau. Vraiment. Certes c’est un peu long, puisqu’on en prend pour 4h – mais avec un entracte, ce qui est original – mais c’est magnifique : la photographie – les visages comme certains paysages, les jeux de lumières aussi – la bande-son également – que j’ai trouvée assez impressionnante –, et puis l’histoire.

Andrien Brody incarne ici Laszlo Toth, un architecte juif hongrois rescapé de camp et qui arrive aux USA. La vie est difficile et ce qu’on va découvrir être sa renommée passée semble loin derrière lui ; jusqu’à ce qu’il soit remarqué puis embauché pour un projet architectural titanesque...

Sa femme est encore là-bas, rescapée d’un autre camp, comme leur nièce qui était avec elle. Il va tout faire pour qu’elles puissent le rejoindre. Ce sera la seconde partie du film. Mais comment survivre à ce qu’ils ont dû traverser chacun, et comment vivre ensemble à nouveau, avec cet homme tellement passionné par ce projet qui prend toute la place que ça finirait même par le hanter...

C’est magnifique. C’est du très beau cinéma. Et c’est tellement bien mis en scène qu’à la fin du film, avec l’épilogue, on se demanderait même si ce n’est pas une histoire vraie !? Et c’est perturbant ! Après quelques recherches j’ai pu lire que non, c’est bien une fiction, même si le personnage de Laszlo Toth est un croisement de plusieurs architectes du mouvement « brutaliste » dont Marcel Breuer – d’origine hongroise lui aussi et qui a également émigré aux USA après être passé par la même école allemande d’architecture, le Bauhaus...

Cet épilogue – pour oser en dire un mot encore – est comme la clé de lecture de cette oeuvre titanesque qui aura tellement travaillé Laszlo Toth... Je vous laissé découvrir...

En tout cas c’est vrai, c’est long – on va pas faire semblant ! –, mais c’est vraiment très bien. Et la pause du milieu, aussi surprenante puisse-t-elle paraître quand on vous l’annonce, rend tout cela « digeste », ça permet de rester là toutes ces 4h de film – une mise en suspens bienvenue et bien pensée .

Avec ce rôle, Adrien Brody a de nouveau reçu l’Oscar du meilleur acteur – cette récompense lui avait été décernée en 2003 pour son interprétation du personnage principal du film Le pianiste de Roman Polanski. The Brutalist a également reçu deux autres Oscars, celui de la meilleure photographie et celui de la meilleure bande originale. Un film de Brady Corbet.

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