Another end

Ce sera mon coup de coeur du moment – et peut-être même de ces derniers mois. J’en ressors en tout cas assez ému, touché.

C’est un film sur l’amour mais plus encore sur les deuils à vivre de ces êtres chers que nous perdons. Avec la question aussi de ces souvenirs qui nous habitent et peut-être même nous caractérisent, qui disent en tout cas quelque chose de notre histoire... Et c’est très beau. Original et très beau.

C’est l’histoire qui est originale : imaginez que l’on puisse conserver pour un temps les souvenirs et les émotions d’une personne défunte – son âme – et qu’on puisse l’introduire dans un autre corps pour vous permettre de vous retrouver et vous donner le temps de vous dire adieu. On appelle cela une « simulation », et les souvenirs de celui qu’on appelle alors un « Absent » son transférés dans le corps d'un « Hôte » qui lui soit « compatible ».

Le héros du film, Sal Ruiz, a perdu sa femme Zoé dans un accident de voiture. Sa soeur, qui travaille pour ce programme, va finalement le convaincre de se donner cette possibilité-là, ce temps-là, de « revoir » Zoé pour pouvoir lui dire adieu, et ainsi mieux faire son deuil – comme le dira le psychologue du programme, il ne s’agira pas d’un déni de deuil mais de le gérer autrement...

Ce film de Piero Messina est magnifiquement interprété par Gael Garcia Bernal (dans le rôle de Sal), avec Bérénice Bejo (dans le rôle de sa soeur Ebe) et Renate Reinsve (qui joue ici Ava/Zoé). La photographie est vraiment très belle, tout comme la bande-son d’ailleurs. Du très beau cinéma. Et original en plus.