Nouvelle vague

Ce film est une expérience vraiment intéressante. Et c’est du très beau cinéma. J’avoue, c’est les très bonnes critiques qui m’y ont poussé, et au début j’ai eu peur : je n’aime pas le « vieux » cinéma, tellement ça a progressé au cours des dernières décennies, et là on est servi : c’est en noir et blanc, c’est joué et filmé à l’ancienne, on se croirait à l’époque ! Mais  on rentre peu à peu dedans, le style, l’histoire, l’humour. Et c’est vraiment bluffant.

Ce film raconte le tournage du premier long métrage de Jean-Luc Godard. Et ce gars – que je ne connais finalement que de nom, un grand nom du cinéma – c’est un peu un « sketch », il est caricatural, et il est en fait drôle de ce côté décalé qu’il a, de ces citations incessantes dont il nous abreuve, de cette espèce de liberté créative qui met tout le monde à rude épreuve, et de sa « vision » que j’ai envie de dire « révolutionnaire » du cinéma. Il a un côté « loufoque » et « foutraque », mais attachant, intéressant, et tellement artiste ! Et c’est, du coup, tout autant un film sur lui que sur ce premier long métrage, A bout de souffle.

On y croise tous les grands noms de l’époque, notamment François Truffaut et Claude Chabrol, mais aussi le tout jeune Jean-Paul Belmondo en ses débuts de carrière, ainsi que l’actrice Jean Seberg. Et celles et ceux qui jouent tout ce monde là sont assez excellents je trouve (même si j’ai moins aimé le jeu de celle qui incarne Jean Seberg, mais peut-être cette dernière était-elle vraiment comme on la voit là, je ne sais).

Je me disais que ça me donnerait envie, maintenant, d’aller voir le film A bout de souffle de l’époque, maintenant qu’on a ainsi assisté à son tournage !

Encore un mot, pour finir : vous dire que la photographie est magnifique, les portraits, les prises de vue. Sans doute que le noir et blanc joue là aussi son rôle, je ne sais. En tout cas c’est du beau cinéma. Et une très belle expérience que je ne regrette pas – je recommande même, bien que ce soit très différent de ce que j’aime aller voir d’habitude. Un film de Richard Linklater et de 2025 (du cinéma bien d’aujourd’hui, donc).