Un simple accident

Un simple accident

C’est du beau cinéma – la photographie – mais c’est un peu « plombant ». D’autant qu’il n’y a pas de bande-son, ce qui joue évidemment son rôle, avec une atmosphère du coup pesante. La radio dans la voiture, un peu, et quelques musiciens au hasard d’une rue, viennent mettre un peu de légèreté au début du film et au premier tiers... Mais c’est vrai qu’au final on en ressort « scotché » et un peu sans voix... même si, heureusement, le côté « théâtre » du jeu et de la mise en scène allège un peu la chose...

Mais c’est « plombant » parce que l’histoire est terrible. Imaginez : par hasard, vous croisez celui qui fut votre bourreau, votre tortionnaire. Vous le reconnaissez à sa voix et à ce bruit que fait sa prothèse quand il marche... Vous ne l’avez jamais vu de vos yeux mais une soif de vengeance vous prend ; sauf qu'au moment de le tuer un doute vient s’immiscer en vous. Comment être sûr ?

Entre traumatisme et désir de vengeance pour laver tout ça, et sursaut d’humanité et de justice, les personnages vont se retrouver tiraillés. Entre eux, et en eux. La vie qui se fraie pourtant un chemin sera-t-elle plus forte que ce mal et cette mort qui rôdent ?

La scène finale nous laisse sans voix et avec cette question : est-ce possible, vraiment, le mal n’aura-t-il pas, finalement, le dernier mot ? Mais alors, aucune espérance ne serait possible ? Je crois que si, et je crois que le film peut nous laisser le penser, mais on en reste là quand même, suspendus à cette question terrible...

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