27 Novembre 2017
Lundi de la 34ème semaine du Temps Ordinaire
Dn 2,31-45 / Ct de Dn 3,57-61 / Luc 21,5-11
Le lien entre ces lectures ne saute pas aux yeux, s’il peut ou s’il doit y en avoir un, car vous savez que les deux lectures de chaque jour sont des lectures continues avec, du coup, leur propre logique et leur propre enchaînement de jour en jour. Ceci dit, peut-être que nous pourrions entendre un lien, qui soit peut-être même fécond pour nous ?! …
La 1ère lecture m’a amusé. C’est vrai que ce n’est pas très liturgique ou pas très sérieux comme parole homélitique, mais tant pis je le dis ! La conclusion de notre péricope pourrait être, excusez-moi par avance : « Vous voulez être en bonne santé, alors mangez des légumes et buvez de l’eau ! » Je ne sais plus si le pape François a pensé à nous le rappeler dans son encyclique Laudato si´… « Mangez des légumes, donc, et buvez de l’eau, cela vaudra mieux que des repas trop copieux ».
Bon… il manque dans cette proposition, je vous l’avoue, l’ingrédient principal qui nous concerne : en fait, ose dire Daniel, soyons surtout fidèles au Seigneur. Et tout ira au mieux pour nous, dans le cadre qui est le nôtre, au cœur de ce que nous avons à vivre et de ce qu’il attend de nous.
L’Evangile, du coup… Nous voyons bien la scène, avec ces riches qui donnent de leur richesse pour la vie du Temple et donc pour Dieu (accordons-leur le bénéfice du doute). Dans un jeu de 7 familles ils feraient partie de la famille que j’appellerais celle « des repas riches et copieux »… Face à eux, ou plutôt discrètement à côté deux, un peu plus loin, cette vieille femme qui fait plutôt partie de la famille qu’on appellera celle « des petits légumes à l’eau si la Providence veut bien »...
Cette veuve misérable, dit le texte, et ses deux piécettes… Elle met, elle offre, tout ce qu’elle possède. C’est terrible ou magnifique. Tout, ou presque tout, « tout ce qu’elle avait pour vivre » a dit Jésus. Elle dépose le presque plus rien qu’il lui reste. Elle est dans l’abandon qui est la marque de sa confiance en Dieu, de sa foi qu’il existe et qu’il est là, malgré tout.
Et son geste, c’est comme si elle disait et comme si elle nous invitait à dire avec elle : « Tu sais, Seigneur, ma misère, mes petitesses, mes faiblesses, tu sais que je ne parais pas digne de grand chose au regard des autres, que je suis jugée sans doute. Mais tu sais, tu sais que je crois que tu es là avec moi, que tu me donneras ce dont j’ai besoin, légumes et eau du jour. Parce que toi seul peut quelque chose pour moi. Ma vie est entre tes mains. »
Voilà, je crois sa foi, sa confiance, sa fidélité. Voilà je crois l’appel qu’elle est pour nous, nous qui osons dire et prier plusieurs fois par jour : « Que ta volonté soit faite… et donne-nous notre pain de ce jour »… Ce que nous allons mendier ce matin encore…