6 Février 2015
Avec son dernier roman Jean-Philippe Blondel nous offre de très belles pages, touchantes et douloureuses mais très belles.
Victor est un auteur de romans. Il reçoit par son éditeur une lettre qui vient réveiller un évènement qui s'est passé il y a 30 ans. Il était alors étudiant dans l'univers assez impitoyable qu'est celui des classes préparatoires (en littérature pour lui). Une vie difficile alors pour ce jeune qui changeait de monde, qui pouvait ainsi s'éloigner de sa vie familiale pesante mais quid écoutait l'extrême solitude... Au coeur de cela, une amitié naissante mais un drame qui va tout bouleverser ou plutôt qui va tout repositionner, autrement, différemment.
J'ai trouvé très beau.
Avec ces mots dans les dernières pages qui disent bien l'effet qu'a produit sur le lecteur que je suis ce petit roman bien ciselé et bien mené :
"C'est le propre du roman d'amener le lecteur à renoncer au sommeil. A se relever, sans faire de bruit, pur ne pas troubler celui ou celle qui dort à ses côtés. A descendre dans le salon, allumer les lumières et s'affaler dans le canapé, vaincu. La prose a gagné le combat. On ne peut plus lui résister" (p.261)...
Jean-Philippe Blondel est aussi et notamment l'auteur de Et rester vivant et de 06h41.
Un hiver à Paris, Buchet-Chastel, janvier 2015, 268 pages (15 €).