Homélie samedi 17 novembre 2017

Samedi de la 32ème semaine du Temps Ordinaire

Maison Ste Thérèse (Bruxelles)

 

3Jn v.5-8 / Ps 111 / Lc 18,1-8

 

Dans ce passage d’Evangile, on l’a entendu de façon très claire dès les premiers mots, il est question de la prière et de la persévérance dans la prière : « Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager. » Car, conclut Jésus : « Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? »

 

Qu’en est-il de notre vie de prière ? Ou plutôt, puisque nous prions, qu’en est-il de notre persévérance et plus encore dans notre foi en l’efficacité de notre prière, au-delà des apparences, bien souvent, de non réponse à nos demandes ? Croyons-nous que Dieu entend et que Dieu va répondre ?

 

Peut-être, sans doute, en êtes-vous persuadés, notamment parce que vous êtes bien accompagnés, mais autour de nous c’est une question qui souvent va nous être posée, celle du silence de Dieu, de son silence apparent, et du coup celle de comment prier, comment bien prier pour que Dieu réponde !

 

Comment Dieu répond-il à nos demandes ? Quand va-t-il répondre à notre prière ? Pourquoi tant de guerres, par exemple, alors que nous ne cessons de prier pour la paix ? Pourquoi tant de malades qui souffrent et pour certains qui en meurent alors que nous prions pour leur guérison ?

 

Ces mots d’Evangile de ce matin nous posent la question de notre foi en l’action de Dieu dans nos vies, dans l’action de Dieu en réponse à notre prière : « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

 

Nous sommes appelés par Jésus à ne pas nous décourager, à toujours prier sans nous décourager, à croire que Dieu entend et répond, d’une façon ou d’une autre. Et me revenaient ce matin ces autres paroles sur la prière, dans l’évangile de Luc aussi, quelques chapitres auparavant (Lc 11,9-13) : « […] Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. » C’est déjà un appel à la persévérance ! Et ça continue ainsi : « Si donc vous, qui êtes mauvais vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du Ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à qui le demandera. »

 

Voilà la réponse à nos « comment » et à même à nos « quand ». Dieu, qui respecte notre liberté, sait ce dont nous avons besoin, Dieu nous donne ce dont nous avons besoin, mais demandons avec insistance, avec persévérance, demandons avec foi, et surtout demandons l’Esprit Saint. C’est lui la réponse. Apprenons à entendre en nous les chemins de réponses qu’il va nous souffler dans le silence de la prière, la prière comme présence à Dieu, la prière comme présence qui écoute plutôt qu’elle ne parlerait toujours ; et dans le silence de la prière et la relecture de notre vie sous le regard de Dieu, apprenons à voir et à entendre dans les évènements et les rencontres ce qui était et ce qui est de l’ordre de la vie qui nous traverse, qui nous console et qui nous relève, car Dieu est là et là était sa réponse.

 

« Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager (…). Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

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