Les loyautés

Les loyautés

Un bon roman. Signé Delphine de Vigan. Un bon roman qui vous prend. Avec cette impression, comme un étau qui se ressert. Autour de Théo. Et de chacun qui gravitent dans son entourage. chacun des personnages héros qu'on suit d'un chapitre à l'autre. Hélène, d'abord, son prof principale, la narratrice. Mathis, son ami de classe. Et Cécile, la mère de Mathis. Avec eux, d'autres personnages nous entraînent ou plutôt les entraînent vers l'inexorable. Au coeur du drame.

Tous sont fragiles. Terriblement vulnérables. Et tous ont finalement un lourd secret, une vérité qu'ils ne peuvent affronter ou plutôt révéler. Tous veulent survivre. Et c'est là qu'intervient le jeu des loyautés qui peuvent devenir comme des complicités inconscientes. Loyauté à l'ami qui va à sa perte mais sans trop vraiment comprendre. Loyauté à la vie qu'on s'est construite pour exister et survivre. Loyauté à ceux qu'on aime et qui pourtant se détruisent et vous entraînent avec eux.

Un bon roman, vraiment ? Oui, bien mené, bien construit, bien écrit. Réussi. Même si c'est terrible, difficile. Mais... une fenêtre ouverte sur ce monde d'une adolescence qui va mal et de l'impuissance de ces adultes, autour, qui se battent eux-mêmes avec leur histoire, qui pressentent pourtant mais qui ne savent comment faire pour aider vraiment... Difficile mais très beau.

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Delphine de Vigan, Les loyautés, Le Livre de Poche, septembre 2019 (JC Lattès 2018), 188 pages (format poche), 7€20.

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