2 Avril 2024
Quel scénario ! Digne d’un très bon film !? Et quelle imagination !!
J’ai retrouvé ce qui m’avait tant marqué avec Je suis Pilgrim : du bon roman d’espionnage, en courts chapitres, bien construit, bien mené. Et on l’attendait, d’ailleurs, ce nouvel opus, dix ans après le précédent !
J’ai donc bien aimé aussi, même si le tournant que prend l’histoire dans la seconde moitié du roman m’a étonnamment surpris – voire perturbé – : je ne m’y attendais pas du tout ! À tel point, même, qu’il m’a fallu m’accrocher un peu pour tenir et continuer, jusqu’à ce que je sois de nouveau pris et ensuite tenu jusqu’à la fin. Quelle imagination ! À faire peur, d’ailleurs…
Avec le héros, Ridley Walker – alias Kane, agent secret de la CIA âgé de 36 ans, spécialiste des « Zones interdites d’accès » et, de ce fait là, de missions à haut risque des plus difficiles –, nous sommes emmenés aux confins du Pakistan, de l’Iran et de l’Afghanistan, pour une exfiltration cruciale dont pourrait dépendre la sécurité – et même la survie – de l’Occident ; et c’est terrifiant…
Terrifiant mais terriblement prenant. Presque 700 pages de suspens et de rebondissements… Et c’est captivant tout autant qu’un peu long mais aussi surprenant… Mais là je ne peux dire plus ou dire mieux, au risque d’en dire trop… Allez, un « peu » quand même : vous ajoutez une histoire d’armes « furtives » – inimaginable ?! – et de sous-marin, mais aussi ce chef-terroriste-islamiste en cavale et cette « substance » inconnue qui pourrait conduire au chaos… et là il y a de quoi frémir terriblement et prendre peur… Mais on y va pas à pas, au fil du récit et de ce qui pourrait ressembler à des digressions mais qui plantent le décors et le contexte à chaque étape, et qui nous emmènent finalement au cœur du drame… Et c’est terrible… Terriblement prenant…
Tout cela me donne envie de retourner lire Je suis Pilgrim qui m’a tant marqué – et qui, au final, reste plus « classique » ou plus unifié, du début à la fin. Mais allez voir – en cliquant sur le titre ci-dessus – ce que j’en écrivais alors…
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Terry Hayes, L’année de la sauterelle, JC Lattès, mars 2024, 686 pages, 23€90.