La conspiration du Caire

 

Je crois que j'ai aimé ce film. Même si j'en suis ressorti un peu « étourdi ». Pas à cause du rythme, car c'est lent, mais par la plongée que cela nous invite à vivre, à la fois dans l'Université Al-Azhar – et ce monde musulman – et en même temps dans les arcanes du pouvoir et d’une certaine violence pour arriver à ses fins.

C'est l'histoire d'une double conspiration. Ou plutôt d'une double infiltration dans la prestigieuse université, ce haut-lieu de l'islam sunnite. L'Etat veut contrôler l'élection du nouveau Grand imam et déjouer l'infiltration en cours par des Frères musulmans.

Qu'est-ce qui est romancé, qu'est-ce qui est proche de la vérité ? Voilà qui peut donner le tournis, notamment quant à la question des liens entre religion et Etat...

Au coeur de l'histoire, un jeune homme, Adam, un jeune pêcheur d'un tout petit village, qui obtient une bourse pour étudier dans cette université prestigieuse. Il est très religieux. Avec une forme d'innocence couplée à une vraie intelligence. Au coeur de l'histoire, donc, ce jeune homme dont la sûreté nationale va décider de se servir. Quoi qu'il en coûte d'ailleurs…

Que dire d’autre ? Que la photographie est plutôt très belle ; et la bande-son, n'en parlons pas, qui vient ponctuer, souligner, mettre en valeur tel ou tel aspect de l'intrigue – j'ai trouvé très réussi, avec une mention toute particulière pour les deux scènes de cantilation du Coran, c’est vraiment très beau.

Quand l'histoire touche à sa fin, on reste comme suspendus... et un peu sans voix... Et sans doute est-ce bien ainsi...

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