Changer l’eau des fleurs

C’est une belle histoire. Pas de la grande littérature mais une belle histoire, bien écrite.

C’est l’histoire de Violette. Violette Toussaint. Et de son cimetière. Ça ne s’invente pas ! Car oui, elle est gardienne de cimetière. Après avoir été garde-barrière, pour les trains, avec Philippe son mari. Il y avait aussi leur petite Léonine qu’elle aime tant.

Mais son histoire c’est en fait plus un drame et une tragédie qu’une simple belle histoire…

Son histoire c’est celle de sa vie « cabossée » mais tout autant celle de ces vies qu’elle croise dans ce petit cimetière où côtoyer la mort va pourtant devenir pour elle un chemin de vie. De résurrection, même : une vie re-suscitée. Même si le chemin peut être long.

Cette histoire c’est aussi celle qu’elle va découvrir, celle d’Irène et Gabriel, grâce à Julien, le fils d’Irène, et surtout grâce aux dernières volontés de cette femme à la vie elle aussi chaotique – même si c’est un peu différent ou autrement…

Tout cela ce sont des histoires d’amours, amours fous ou tâtonnants, amours violents ou qui donnent de reprendre vie, malgré tout.

Et au fil des pages et des chapitres, au fil des allers-retours dans le temps et des souvenirs, au fil des récits qui s’entrecroisent, c’est la vérité d’une vie et d’un drame qui se dévoilent peu à peu. Presque comme dans un polar, une espèce d’enquête ; avec même l’un ou l’autre rebondissements.

J’ai vraiment aimé. C’est peut-être un peu long, trouvera-t-on par moments, et parfois on s’y perdrait un peu dans la chronologie ? Oui, peut-être… un peu… Mais c’est beau,  j’ai aimé le style, et c’est agréable et facile à lire. Et en fait, surtout : c’est plein de vie !

De la même auteure j’avais beaucoup apprécié aussi son premier roman, Les oubliés du dimanche ; celui-ci est son deuxième, avant Trois – le premier que moi j’aie lu de Valérie Perrin.

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Valérie Perrin, Changer l’eau des fleurs, Le Livre de Poche, mai 2019 (Albin Michel, 2018), 667 pages, 9€20.