Anatomie d’une chute

Je m’y serai pris tard, mais je l’ai enfin vu. J’avais longtemps hésité, puis renoncé car je ne voulais pas le voir seul et j’avais peur d’en ressortir un peu “tout chose”. Il a été remis à l’affiche dans certains cinéma grâce aux Oscars qui arrivent et sa nomination dans un certain nombre de catégories.

J’en ressors assez... « bluffé »... même si c’est peut-être bizarre comme mot… En tout cas c’est très bien construit, très bien mené, très bien filmé – même si on se sent parfois comme dans un documentaire. Mais les personnages principaux sont excellents : Sandra Hüller (qui joue l’héroïne du film, qui se prénomme aussi Sandra), Swann Arlaud (son ami Vincent qui sera son avocat) et Milo Machado-Graner (le fils de Sandra, Daniel).

C’est l’histoire d’une chute : celle de Samuel, le mari de Sandra (interprété par Samuel Theis). Suicide ? Homicide ? … Serait-ce l’histoire de sa chute à elle aussi, de romancière un peu connue à peut-être meurtrière de son compagnon ?

Elle clame évidemment son innocence alors que tout va assez vite l’accuser. Et c’est toute sa vie – et même toute leur vie et leur intimité – qui va se retrouver disséquée. Et au coeur de tout cela, au coeur de l’enquête comme du procès, c’est leur fils Daniel qui va se retrouver là, balloté, pris à parti, telle une pièce pivot ou centrale du puzzle...

C’est pas mal du tout – comme en dit en dauphinois – ; ça vaut le coup. Une belle Palme d’Or de Cannes (2023). Et peut-être quelques belles récompenses à venir aux Oscars... ce qui est franchement bien pour un film français ! Verdict en mars prochain ! Et quelques récompenses à venir aussi aux Césars du cinéma ? En tout cas plusieurs nominations là encore... On en saura plus fin février... Un film de Justine Triet.

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Pour un autre film qui nous plonge dans un procès et les ambiances d’un tribunal, je renvoie à celui-ci : Les choses humaines – et au roman qu’il met d’ailleurs en scène…

Et à propos de procès et de roman, il y a aussi ce qui en est raconté dans celui-là, présenté il y a peu sur ce même blog : La Foudre de Pierric Bailly.