Past lives - Nos vies d'avant

 

Pour mon premier ciné de l’année 2024, ça aura été un film américano-coréen. Et je ne regrette pas, même si le rythme est un peu lent – ça reste du cinéma asiatique ! Mais c’est très beau et c’est une belle histoire.

Imaginez, vous avez 20-25 ans et vous découvrez que votre meilleur ami d'enfance que vous n’avez pas vu depuis 10-12 ans a essayé de vous retrouver via internet. Il est en Corée, où vous avez grandi, et vous êtes aux États-Unis. Et là, les émotions remontent, peut-être même quelque chose d’un sentiment amoureux ? Et les équilibres pourraient vaciller, ça prend toute la place. Et de nouveau le silence… Dix autres années qui vont passer... Que se passerait-il si vous vous re-croisez, et quel tournant aura pris votre vie ? Qui aimeriez-vous d’ailleurs : celui qui est là – celui qu’il est devenu – ou celui que vous avez connu alors, enfant ?

Nous sommes spectateurs de ce lien qui reste et qui en même temps se cherche, nous sommes témoins des émotions qui montent en chacun, sans beaucoup de démonstration mais que l’on pressent bien pourtant – une certaine timidité ou peur à se retrouver, apprendre ou réapprendre à se connaître, mais respecter l’autre en ce qu’il a vécu entre temps et ce qui fait sa vie aujourd’hui. Que dire à l’autre et jusqu’où dire ?

C’est un quasi huis-clos entre Nora Young et Hae Sung. Arthur aussi. On avance pas à pas avec eux et comme eux, c’est un peu lent, mais c’est beau.

La réalisatrice et scénariste de ce film, Céline Song, est sud-coréenne et canadienne, vivant aux Etats-Unis. Comme Nora. Auteure et productrice de pièces de théâtre, Past-lives - Nos vies d’avant est son premier film.

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