Ma reine

De Jean-Baptiste Andrea j’ai parlé il y a peu de son dernier roman que j’ai beaucoup aimé, celui qui a reçu le Prix Goncourt, Veiller sur elle ; depuis j’ai commencé Des diables et des saints dans lequel j’ai eu du mal à rentrer et qui m’a mis mal à l’aise – je ne l’ai pas fini et je ne l’ai du coup pas recommandé sur ce blog. Et maintenant celui-ci, original et pour une part assez touchant.

Cette « reine », c’est Viviane. Et celui dont elle est justement la « reine » c’est cet enfant de 12 ans, le narrateur, qu’on appelle ici Shell, comme la marque d’essence – ses parents tiennent un station service et lui tient beaucoup à son blouson publicitaire qui affiche ce nom.

Shell a donc 12 ans, il veut fuguer – pour les raisons que vous découvrirez – mais surtout c’est un enfant « différent », ce à quoi je ne m’attendais pas du tout en commençant ces pages – et qui peut mettre un peu mal à l’aise par moments – ! Mais c’est en fait ce qui le rend attachant et qui fait que ce roman tout en douceur est plutôt touchant et original.

Dans sa fuite, il va rencontrer Viviane, qui est « reine », lui dit-elle. Mais qui va surtout sembler le considérer comme quelqu’un et lui offrir un peu d’amitié. En tout cas lui s’attache à elle. Et nous voilà plongés dans l’histoire… Qui est-elle, que va-t-il leur arriver ? Je vous laisse découvrir.

C’est l’histoire d’un été, sur un plateau de montagne avec ses bergeries plus ou moins abandonnées. Entre rêve ou réalité c’est une histoire de rencontres un peu improbables et d’un enfant « différent » mais qui est en fait comme tous les autres : plein de vie, de rêves et d’imagination, et qui se laisse aussi emporter par ses peurs et ce qui le blesse...

Ce récit a reçu le Prix du Premier roman 2017 et le Prix Fémina des lycéens (2017 aussi).

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Jean-Baptiste Andrea, Ma reine, folio, septembre 2023 (L’Iconoclaste, 2017 – puis 1ère édition chez folio en janvier 2019), 222 pages (format poche).