Quand Dieu s’efface...

Quand Dieu s’efface...

J’ai beaucoup aimé ces pages. Ces lettres, devrais-je dire, car c’est écrit, justement, sous forme de lettres à quelqu’un que l’auteur ne connaît même pas, il l’a croisé lors d’une conférence qu’il donnait, cet homme qu’il a repéré l’a marqué, et il lui écrit. Il lui raconte sa foi et sa vie, ses détours, ses silences, ces certitudes qu’il ne supporte plus, sa quête de Dieu, sa soif d’aimer et d’être aimé, et le long apprentissage que tout cela appelle...

Notre auteur a été prêtre. Il a quitté le ministère pour se marier. Et pour arrêter de jouer des rôles et servir ce qui lui apparaît comme de fausses certitudes. Sans doute avait-il trouvé refuge en ses choix, mais était-il lui-même ? Il se cherche, il met en mot, il partage sa foi en ses silences et ses questions. Et j’ai trouvé très beau, touchant, déroutant aussi. Et de fait : il nous faut consentir à nous laisser déplacer. L’une ou l’autre page et même une des lettres m’auront agacé dans cette colère qui tout à coup s’exprime – je l’ai du moins ressenti ainsi, sans doute car je suis très attaché à l’Eglise contre laquelle il s’emporte là. Mais ces pages font du bien je crois.

Merci à Marie-Laure Choplin d’avoir publié quelques lignes de ce livre sur son profil fcbk. Marie-Laure dont je recommande toujours les livres et tout particulièrement son troisième que cette lecture de ces jours me donnerait envie d’aller m’y replonger...

Mais revenons à ces pages. L’auteur a donc été prêtre, 6 ans ; il s’appelle Vincent Flamand. Et son livre est préfacé par Emmanuel Carrère – je vous renverrais bien ici à ce que j’écrivais quant au livre de ce dernier intitulé Le Royaume...

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Vincent Flamand, Quand Dieu s’efface..., éd. fidélité, coll. Béthanie, octobre 2019, 107 pages, 12€.

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